Trėsorier

Gaby Roegiers

Gaby Roegiers

C’est mon travail, qui m’a amené pour la première fois au Népal en 1999. Le week-end j’étais libre et pris un vol pour Pokhara. En allant m’y promener, je m’étais fixé un but : voir comment vivaient réellement les Népalais. C’est ainsi que j’atterris au camp des réfugiés tibétains Tashiling. J’y conversais avec une vendeuse tibétaine et appris ainsi les difficultés qu’encourent les réfugiés tibétains au Népal. Pour les aider à accéder à un meilleur avenir, nous décidions de travailler ensemble en soutenant les enfants dans leurs études et de briser ainsi le cercle vicieux de la pauvreté.

C’est ainsi qu’est né le projet Child Happiness (CH). Jos Gobert, le fondateur de Bikas en faisait un projet Bikas. D’abord il ne s’agissait que d’enfants tibétains. Plus tard on y a repris des enfants nécessiteux des bidonvilles de Pokhara, des enfants au travail (traduisez : de jeunes esclaves) soutenus par le CLEP (Child Labor Elimination Program) à Pokhara, des enfants vivant dans la pauvreté à Dhikur Pokhari (près de Naudanda) et des orphelins du Hopeful Home et des Sabitri United Social Services (Kathmandu). CH a compté jusqu’à 44 enfants. La plupart de ces enfants habitaient à des endroits très éloignés et fréquentaient dès lors diverses écoles. Cela impliquait des contacts avec beaucoup d’écoles, des bulletins scolaires, des photos, de la correspondance entre enfant et donateur, des visites aux parents, aux écoles, aux enfants. Un collaborateur local devenait indispensable, ne fut-ce que, pour retrouver les familles après un déménagement. Tout cela et l’indispensable contrôle financier prenaient beaucoup de temps.

Quand en 2010, Jill Vervoort déposait son mandat de présidente, je fus choisi comme nouveau président. Entretemps je m’occupais d’autres projets, comme la construction et le développement de la banque du sang à Beni, la construction d’une école secondaire à Takam (tous les deux dans le Myagdi District) et équiper l’hôpital à Khandbari (Sankhuwasabha District) d’un puissant générateur. Il y avait aussi le réaménagement et l’élargissement du Sentier muletier de KalipulDilfant (Parbat District) et l’extension en amont vers Bidya Jyoti et vers l’école secondaire de Majhphant (2e phase), la construction d’un mur de soutènement pour sécuriser la cour de récréation et l’école de Lulang (Myagdi District) contre les glissements de terrain. Pour ces deux derniers projets, des extensions sont encore en cours. A l’exception de Child Happiness, il s’agit toujours de projets « structuraux ». Des projets qui apportent quelque chose à toute la communauté et qui essaient d’augmenter sensiblement la qualité de vie. C’est également le but principal de Bikas.

Le 25 avril 2015, le Népal subissait le terrible tremblement de terre de 7,8 sur l’échelle de Richter. Bikas était parmi les premiers à démarrer les projets de secours. D’autres aussi s’engageaient pour le Népal et découvraient Bikas. Plusieurs projets qui en découlaient sont d’ailleurs toujours d’actualité. Pour moi personnellement, cela représentait pourtant une trop lourde charge. J’étais donc heureux que Betty Moureaux, l’actuelle présidente, veuille bien reprendre le flambeau. Momentanément, je reste responsable du projet Kalipul, phase trois (la reconstruction et l’élargissement du sentier de Dilfant à Kotghar) et du projet Lulang (la demande pour clôturer la cour de récréation afin d’éviter les chutes des enfants du mur de soutènement). A côté de cela, j’ai repris à mon compte l’envoi de notre magazine Bikas, depuis que Mariette Ballegeer, administratrice et responsable du secrétariat, a été victime d’un grave accident de la route. En cas de changement d’adresse, vous pouvez donc vous adresser à moi via e-mail à gaby@bikas.be.

Encore un cordial « Namaskar »

Gaby Roegiers