Daniël Hendrix
Depuis mon enfance les pays lointains faisaient partie de mon imaginaire : un peau de léopard comme descente de lit chez ma grandmère, des objets en ébène et en ivoire, du courrier « par avion » pour la famille en Inde et en Afrique, les récits d’un oncle broussard. Mon intérêt pour le développement s’est confirmé lors de mes études d’ingénieur commercial et je me suis engagé dans un mouvement d’aide au Tiers-Monde. J’ai remplacé mon service militaire par un séjour de trois ans comme volontaire en Algérie où deux de mes filles sont nées.
De retour en Belgique j’ai été rapidement happé par une carrière prenante dans une grande multinationale laissant peu de temps à des responsabilités dans le monde associatif. A l’approche de la retraite, j’ai commencé à chercher. Lors d’un entraînement sportif (je suis un joggeur assidu depuis plus de 40 ans) Claude Van Collie me parle d’une association qui s’occupe du Népal. Son animateur, Jos Gobert, avait de plus en plus de peine à tout faire et cherchait de l’aide pour le seconder dans les travaux de trésorier. Nous nous sommes rencontrés chez lui avec André Fontaine, un ancien ambassadeur de Belgique, qui faisait volontiers profiter Jos de son réseau de relations. Le courant a immédiatement passé avec Jos.
J’avais à peine pris connaissance de quelques dossiers que Jos faisait une lourde chute et que je dus reprendre la trésorerie au pied levé. Peu après j’étais confronté au contrôle fiscal pour le renouvellement de notre agrément. J’informais régulièrement Jos qui paraissait soulagé d’être déchargé des tracas administratifs. En 2009 j’eus l’occasion de visiter le Népal et d’y voir la plupart des projets de Bikas. Jos était content de revoir le Népal lors d’une causerie que j’avais tenue à sa demande dans la maison de repos où il s’était retiré avec Betsy. Il devait nous quitter peu après. Depuis, j’essaie de concilier la rigueur de la gestion et l’enthousiasme pour un groupe de gens engagés qui m’ont séduit et m’ont fait apprécier le Népal. Outre mes activités comme trésorier de Bikas, je suis également très impliqué dans une association d’aide aux entreprises. J’essaie aussi de parcourir un peu notre vaste monde. Sans parler d’une famille où une épouse et onze petits-enfants apprécient qu’on s’occupe d’eux de temps en temps...